26 Jan

2 jours en foret dans la neige.

Publié par GillesM

Bonjour,

aujourd'hui je vous propose de revivre avec moi mon week- end à la neige, allez suivez moi c'est parti.

Samedi 25 et dimanche 26 janvier 2014.

Je regarde le réveil,il affiche 6h30. C'est difficile de me lever ce matin,la semaine à été assez dure, j'ai du mal à me sortir du lit.

J'ai préparé le sac à dos la veille au soir,il faut que je monte au chalet,cela fait déjà plus d'un mois que je suis monté. Un café,un ptit déj,je finalise mon sac sous le regard de ma chienne Happy. Elle à compris que je partais en rando mais je ne peux pas l'amener car il risque d'avoir trop de neige pour elle. Ça me chagrine un peu,mais c'est mieux ainsi.

Je ferme la porte sans faire de bruit,la voiture est gelée ce matin,après un moment de chauffe,c'est parti direction St André.

Je rejoins le hameau du Villard au dessus de St André,je traverse le village désert et me gare en sorti du village. Je fais vite pour enfiler ma veste et mon bonnet, le vent est glacial.

8h30, je prend la direction des moulins de Pralognan,j'ai à peine fait 200 métres que 3 chevreuils s'enfuient sous la route.

le soleil est déjà sur les sommets.

J'atteins rapidement les moulins et hameau de Pralognan,avec la magnifique chapelle.

ruisseau de pralognan.

Je décide d'allongé un peu mon parcours en évitant le paravalanche et en continuant sur la piste en direction des Rieux. Le soleil s'invite déjà, je rentre dans la foret par un sentier balisé. La neige est de plus en plus présente, mon chien aurait eu du mal à progresser vu sa petite taille,je ne regrette pas de l'avoir laissée en bas.

Déjà 1 heure que je crapahute, je m’arrête pour enlever une couche de vêtement,le soleil me réchauffe agréablement. Je quitte le sentier qui était bien sympathique pour reprendre la piste.

traces d'animaux.

De nombreuses traces d'animaux témoignent de leur présence, je prend la direction du Riamet. A certains endroits, je tape les branches chargées de neige pour me frayer un passage.

Sous le refuge du Riamet,je chausse mes raquettes, ma progression devient difficile. Le refuge atteint, je reprend la piste direction mon chalet. Une bonne quarantaine de neige fraîche est tombée récemment.

refuge ONF du Riamet 1800m.

Je passe devant la cascade qui est figée par la glace.

J'avance dans une neige vierge de traces, à chaque pas, mes raquettes produisent un bruit sourd lorsqu'elles s'enfoncent dans la poudreuse.

Soudain plus loin, j’aperçois un chevreuil, il m'a déjà vu,'essais de m’approcher un peu,mais un second que je n'ai pas vu s'enfuie en amenant avec lui son collègue.

juste le temps de mitrailler et clac dans la boite, ça me fait plaisir car jusqu'ici j'étais bredouille.

Je reprends ma route en m'approchant de plus en plus de mon petit coin de paradis.

Allez, dernière montée et j'y suis, j’aperçois ma cabane posé dans la neige, c'est plus de 60 cm de neige ici.

ma cabane,mon havre de paix.

Le temps est passé vite, cela fait pratiquement 3 heures que je suis parti. J'ouvre la porte et les volets, à l'intérieur tout est resté comme je l'avais laissé le 21 décembre 2013.

Dedans il fait - 2° et +15 dehors en plein soleil, c'est donc dehors que je prendrai un thé bien chaud.

Pas un bruit à part celui des gouttes d'eau de neige fondue qui tombent du toit.Je reste la un long moment à profiter de ce silence ,un silence si profond qu'il devient inquiétant.

Allez je m'attaque au déneigement du toit,haut plus fort il y en a 70 cm, ca va soulager la toiture d’ôter le poids de la neige.

on voit ici,les différentes couches de neige.

pouff,y en a marre!!

Après une bonne transpirée, c'est l'heure du casse croûte,il est plus de 13 h,le temps passe trop vite ici. Un repas rapide pris au soleil, assis sur une chaise je me laisse allez le visage réchauffé par les rayons du soleil qui tapent fort.

J'écoute le silence.

je reste tranquille une bonne partie de l’après midi à profiter du soleil, Le vent se lève et souffle la neige sur les crêtes en face, laissant apparaître une traîne de poudreuse blanche.

le vent souffle la poudreuse.

16 heures, le vent me sort de mes pensées et me glace le sang, il est temps de rentrer et d'allumer le feu. Ce n'est pas une réussite l'allumage du feu, le vent fort refoule la fumée à l'intérieur,après avoir enfumé la cabane et moi avec, je réussis enfin a faire partir le feu,le poêle ronfle et le bois crépite.Je suis obligé d'aéré, je suis fumé comme un jambon.

Le thermomètre monte lentement, 6,8,12 °, j'atteins les 19° vers 18 heures. Il fait bon à l'intérieur, dehors le jour se meurt petit à petit,le soleil à disparu derrière la montagne.

Bien au chaud,avec un fond de musique, je me laisse allez à ne rien faire, ne rien faire, c'est bien ça,non?

le poêle,l'ami fidèle de l'hiver.

bizarre,

19h30, la nuit est tombée et c'est l'heure du repas, ce soir escalope de dinde aux trompettes de la mort et à la crème ,le tout arrosé d'un petit cotes du rhone, elle est pas belle la vie, une agréable odeur me chatouille les narines.

Après un repas digne d'un grand resto, je prend ma plume et je me laisse allez à poser cette journée sur une feuille blanche.

Dehors le ciel est parsemé d'étoile,les t° avoisinent le zéro, le ciel m'offre un spectacle magnifique.

22h il est temps pour moi de tirer ma révérence,de rejoindre mon sac de couchage et de me blottir dans les bras de Morphée,(chut, surtout dites rien à ma femme,sinon j'suis mort)...

Le vent souffle fort dehors, dans la nuit ,un gros bruit me fait sursauter, le volet claque il est 2h15,je ferme le volet dehors c'est la tempête,le vent,la neige tombe en abondance,je retourne vite me mettre au chaud.Le vent soufflera toute la nuit projetant même la neige à l'intérieur sous la porte,il fait 3° dedans.

Dimanche 26 janvier 2014, dehors c'est toujours la tempête, il est 7h15,j'attendrais un peu avant de reprendre le chemin du retour. Le temps de ranger ,de déjeuner et me voila parti le bonnet bien vissé sur ma tete.

8h00, je ferme la porte, retour à la civilisation.

je quitte le chalet au petit matin.

pour le retour, je prendrai le chemin le plus rapide, une éclaircie je projette mais le vent souffle toujours.

Je rejoins sur le bas une partie de mon parcours de la veille, mes traces ont disparues.

traces de yéti.

une bonne couche de poudreuse est tombée cette nuit, je ferais encore fuir quelques cervidés à l'approche du village du Villard. Ça y est, j'ai rejoins ma voiture qui peine un peu à démarrer,mais elle démarre quand même.

Je jéte un dernier regard sur la foret du coté du chalet et enquille la 1er allez il faut descendre.

Voila, c'est la fin de cette aventure à la neige. En espérant vous avoir fait vivre ces bons moments.

A bientot,

Gilles.