Mon ami le bouquetin.
Bonjour,
aujourd'hui je vous propose de vous faire partager ma rando de ce week end, sous forme d'histoire,laissez vous guider.
Samedi 23 mars 2013.
En ce début de printemps, je m'octroie une montée en solitaire au chalet.
Je décide d'allonger cette ascension en faisant un détour par le Riamet car j'ai envie d'aller à la chasse aux images.
Sac et raquettes sur le dos, c'est armé de mon appareil photo que je quitte le Villard.
Arbustes rongés par les chevreuils et biches.
Le soleil se cache derrière d'épais nuages qui crachent tantôt quelques giboulées, je prend la petite route direction le hameau de Pralognan, avant de prendre à gauche le sentier balisé qui mène au par avalanche.
Pas âmes qui vivent, je gravis par un rude sentier la foret, ou de nombreux sapins ont payé le lourd tribu de l'hiver en cédant sous le poids de la neige.
Je rejoint la piste non sans peine, la neige y est présente en abondance, un peu plus loin après avoir traversé le ruisseau, j'emprunte une sente qui me mènera sur le chemin du Riamet.
A certains endroit la neige cède sous mes pas, mais je ne chausserai pas les raquettes car trop bruyant, tout à coups je stop net , devant un peu plus loin sur le chemin quelque chose à bougé.
Retenant mon souffle, j'avance à pas de loup, tout en dégainant mon appareil photo, les sapins cache ma proie au fur et à mesure que je progresse, m'offrant que le postérieur de la bête.
Je prend la sage décision de faire marche arrière sur qqles mètres et d'attendre qu'elle se découvre d'elle même. Mon instinct de chasseur d'images à vu juste, presque, car ce n'est pas un cervidé qui se présente, mais un bouquetin.
Un vieux mâle avec des cornes immenses,
clic,clac ,le déclencheur viens briser le silence qui régnait jusqu'alors, le bouquetin tombe sous le tir de mon objectif,c'est à ce moment précis qu'il me vois.
Cherchant au fond de ma mémoire, il faut revenir très loin dans le temps pour me rappeler avoir vu un bouquetin au Riamet.
Cet année l'hivernage à été particulièrement difficile pour ce grand mammifère, à la recherche de corniches herbeuses soufflées par les vents, source de survie pour son espèce et autres chamois.
Continuant tranquillement son ascension comme si je n'existais pas, il disparaîtra à son tour derrière un éperon rocheux, ne laissant que ses cornes en ligne de mire.
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Je gagne le chalet du riamet et avec les jumelles je retrouve l'animal broutant de ci et de la.Chalet refuge du Riamet 1800m (commune de St ANDRE, 73500).
Je reprends la piste en direction de mon chalet, après un repas au coin du feu, je ne peut contenir l'envie de retourner la bas voir la bête.
A l'endroit de notre rencontre un peu plus tôt le matin, je retrouve mes traces et en examinant bien, je m'aperçois qu'il est redescendu et à marché dans mes propres pas.
Un bruit de branche cassée me fait levé les yeux, il est un peu plus haut dans la foret.
Je suis ses traces et monte à travers les sapins et rochers pour m'en approcher un peu,
Le vent qui souffle fort ,m'aide à progresser vers lui sans me faire entendre.
Je m'arrêterai la, histoire de laisser un espace suffisant pour ne pas le déranger, il est jute la au dessus de moi, il me regarde, sur sa tête 2 cornes impressionnante.
Il monte, se retourne, il grimpe,s'arrête à nouveau en me fixant, sûrement pour voir si je le suis encore.
Nous resterons un long moment à nous observer, j'essaie de me faire le plus discret possible pour ne pas le déranger dans son univers.
J' Immortalise cet instant qui durera quelques minutes, je le regarde disparaître avant d'en faire autant.
Je ne peux m'empêcher de me retourner de temps en temps pour suivre son ascension.
Un peu plus tard c'est avec mes jumelles que je le retrouverai couché sur un replat herbeux au pied d'un grand bouleau solitaire, solitaire comme lui, comme nous.
Le retour des beaux jours, il regagnera la montagne et ses hauts sommets, peu être nous rencontrerons nous La-haut.....
Les plus beaux mots ne sauraient dire ce que l'on ressent, la nature est belle en montagne et lorsque l'on peut vivre des moments comme celui ci on oublie les efforts entrepris auparavant, on oublie les courbatures, les soucis de la vie.
C'est le plus beau théatre que peut nous offrir la vie, que peut nous offrir dame Nature.
Gilles.
Je passerai la nuit dans ma cabane au milieu de la foret avant de descendre au petit jour retrouver la civilisation.
Je rencontrerai 2 magnifique biches et ce à 150 metres de ma voiture, et oui...
A bientot.
laissez moi vos commentaires, merci.